Jusqu'au XIXe siècle, les pièces d'artillerie étaient placées sur les batteries de défense des côtes uniquement en temps de guerre. La paix venue, les affûts étaient remisés dans les arsenaux, les corps de garde, voire les églises ; les canons étaient entreposés de la même façon ou parfois laissés sur les plates-formes.
Les répliques installées en permanence aujourd'hui sont donc soumises à très rude épreuve.
Près de 6 ans après son installation, la réplique de canon et d'affût installée sur la batterie de l'Aber à Lanildut fait l'objet de travaux de maintenance. Au fil des années la corrosion a fait son apparition sur les pièces métalliques et le canon en fonte, la peinture s'est écaillée sous l'action des éléments. Celle-ci avait d'ailleurs pris une patine fort intéressante au fil du temps.
L'intervention était rendue nécessaire car le petit châssis sur lequel repose (à l'avant) le canon et l'affût s'était enfoncé sous le poids de l'ensemble (2 504 kg). Le châssis sera remis à niveau et les différents composants seront repeints pour la saison qui commence. Les travaux sont menés par les "Ouvriers de paix", auteurs de la restauration du parapet de la batterie.
Cette opération de maintenance précède de quelques mois l'installation d'une signalétique d'information du public conçue par l'association "Valoriser les patrimoines militaires" (en savoir plus) et qui sera réalisée par le Conseil général du Finistère. Cette installation clôturera un projet initié en 2002.
Il est à noter que depuis son installation cette réplique n'a subi aucun acte de dégradation. Une satisfaction en ce lieu extrêmement fréquenté et une marque de respect du travail mené par les élèves du collèges de Kerhallet (Brest) et par les bénévoles des associations locales.
La batterie de l'Aber : c'est ici.
Pour en savoir plus sur l'histoire de la batterie : télécharger l'historique (2004).
Affût et canon après peinture...
